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Les histoires d'Elise
22 mars 2006

Plans de bataille et bataille...

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J'ai demandé à Kier Gray une réunion extraordinaire et surtout particulièrement privée et discrète. Je lui ai soumis mon plan d'action car il me faut d'abord son accord avant d'entreprendre quoi que ce soit. Mais il faut faire vite tant que Sentil n'a pas trop mis le nez dans les papiers de la boite et qu'il se contente d'aiguiller Robinton comme un bouvier.
Kier a été tout d'abord très embêté par ma proposition, mais surtout parce que ça me place, moi et ma famille, à sa merci, comme il le dit d'un air gêné. Mais comme je lui ai dit, je préfère être à la merci d'un ami et partenaire que je connais de longue date que de Jommy Cross.

La proposition que je lui faisais était de lui céder 31 % de nos parts de l'Orlithe. Ainsi, il se retrouve majoritaire, intouchable car Sentil ne l'a jamais rencontré et ignore notre amitié (il fait l'erreur de le considérer comme il considère ses propres associés, c'est à dire comme un larbin qui fournit du fric). Kier a résisté car ça le gênait beaucoup de devenir majoritaire à ma place, mais il vite fini par se rendre compte que, dans un premier temps, c'était la seule façon d'empêcher Sentil d'être majoritaire.
Il a donc fini par accepter, mais pas avant de nous avoir fait signer un papier à tous les deux explicitant ce qui s'était déroulé ce soir : je lui avait cédé mes parts à un prix dérisoire vu qu'il manquait de liquidité, et il voulait garder une trace de ça pour que tout soit clair.

Et croyez moi, ce papier là, on l'a soigneusement enfermé dans le coffre de chez Kier, à l'abri de tout œil inquisiteur.


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Plusieurs semaines se sont écoulées. Sentil rachetait chez les petits actionnaires et s'approchait petit à petit des gros morceaux, nous laissant le temps de lui jouer la musique de "nous sommes simplement associés" entre Kier et nous, allant parfois jusqu'à jouer l'agressivité, jusqu'à ce qu'il soit convaincu.
Robinton était mortifié par cette situation, mais je le sentais plus libéré que toutes ces dernières années. On sentait que le fait de tout me raconter l'avait libéré d'un poids, et qu'il vivait mieux avec le fardeau de l'assassinat de son père. J'avais fait tout ce que je pouvais pour le réconforter, il était si jeune et si influençable à l'époque…
Mais Florian, ou plutôt son fantôme, ne voyait pas les choses de cet œil. Après avoir passé des années à nous hanter avec plus ou moins d'assiduité, il avait montré ces derniers temps une agressivité prononcée contre Jacques (il semblerait que sa jalousie n'ai rien perdu de sa force avec sa mort). Le pauvre amour ne pouvait plus sortir sans que cet irascible ectoplasme lui fonde dessus pour l'effrayer.

Et comme mon Jacques a le cœur bien accroché, ces apparitions le faisait sursauter, et encore ! Mais un soir, il sursauta trop loin. Et à nouveau, mon cœur se fendit en deux, me laissant déprimée et plus hargneuse contre Florian que je ne l'avais jamais été. Jacques se promenait près de la piscine lorsque Florian apparut derrière lui et lui cria un gros "BOUH !" dans l'oreille. Jacques sursauta, et …tomba dans la piscine… Il n'avait jamais aimé l'eau et il paniqua si vite qu'il coula à pic. Nous avons accouru pour le secourir, mais c'était déjà trop tard… Quelle douleur immense ! Pourquoi ma vie est-elle si douloureuse ? Cette année fut infernale, entre les révélations, le chantage, la trahison et maintenant la mort ?! Parfois je souhaiterais rejoindre mes deux maris désormais côtes à côtes pour l'éternité, et me reposer. Mais, la situation me le rappelle assez souvent, les vivants ont encore besoin de moi…

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Comme Lessa par exemple. Apprenant le décès de son beau-père et de l'immense chagrin qui m'accablait depuis, elle est rentrée à la maison avec armes, bagages… et amoureux, bien sur. Croyant me distraire, elle m'a raconté toute sa vie depuis son diplôme, le poste en recherche qu'elle a obtenu à la fac, ses expériences diverses et variées, toutes plus passionaaaaaantes les unes que les autres (et j'en sais quelque chose, elle m'a tout dit par le menu)… Et elle a conclut par :
-Tu vois maman, on a peut-être eu des mots toutes les deux, mais je n'ai pas hésité à tout lâcher quand Robinton m'a dit que ça serait bien pour toi d'avoir tous tes enfants à la maison. Et puis je me languissais un peu de ce coin de verdure si caaaalme.

O mon dieu, c'est sur, malgré "nos mots", je suis contente qu'elle soit venu, mais si elle avait pu laisser sa langue là-bas!!! Ça m'aurait fait des vacances… D'autant plus qu'elle me fait du souci, elle n'a pas cessé de voir ce fameux prof (je ne connais pas son nom, elle n'a pas osé me le présenter, elle le fait rentrer en douce dans la maison… je suis vieille, mais j'ai encore des oreilles). Je ne comprends pas, je l'ai observé par la fenêtre, je me demande s'il n'est pas plus vieux que moi, et je suis quand même dans ma 7e décennie ! De mon poste d'observation, j'ai presque entendu ses genoux craquer quand il s'est agenouillé devant elle, et je vous raconte pas quand il a du se relever. Mais à propos, j'y pense !! Pourquoi diable vient-il de s'agenouiller devant elle ?

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Je me sens fatiguée !! Entre les assauts de Sentil pour l'instant à peu près maîtrisés et le décès de mon tendre époux, je parvenais à retrouver petit à petit un équilibre, quand un nouvel événement nous bouleversa à nouveau. Robinton était dehors en train de cartographier le ciel quand une grande lumière verte a illuminé la maison. La famille s'est précipitée vers le point central qui avait l'air de se situer sur la terrasse où était Robinton (j'en suis même sortie de la douche toute nue, la honte !) pour constater… et bien qu'il avait disparu. Pendant 24 heures, ce fut la panique, police et tout pour le rechercher. Je soupçonnais vaguement Sentil, mais je ne le sentais pas pourvu d'assez d'imagination pour installer tous ces effets pyrotechniques.
Et le lendemain soir, Robinton a ressurgi du coin de la rue, complètement hagard et désorienté, ayant perdu tous souvenir des quelques heures venant de s'écouler. Rassuré d'avoir retrouvé mon enfant, j'ai quand même appelé le médecin pour m'assurer que tout allait bien (et à vrai dire, j'étais très inquiète par le vide immense dans ses yeux). Et là patatra, la nième mauvaise nouvelle… Les analyses ont révélé qu'un fœtus se développait dans son abdomen… Les docteurs sont perplexes et nous ont dit qu'à l'heure actuelle, il était impossible de l'ôter. C'est bien beau ça, mais quand il sera "à terme", ce fœtus, qu'est-ce qu'on en fera ???

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Puisqu'il faut l'appeler ainsi, appelons-la ainsi ! La "grossesse" de Robinton a suivi, disons, le cours normal d'une grossesse humaine. Il a toujours été hautement suivi par les médecins qui s'assuraient de la croissance du fœtus et d'un moyen de le sortir de là où il est. Parce que mine de rien, ça n'est pas pour rien si, dans l'espèce humaine, c'est la femme qui porte les enfants et moi je n'ai pas su avant la fin comment ils allaient faire, tous ces toubibs !!! Mon pauvre Robinton, que de mauvais sang me suis-je fait ! J'ai essayé d'imaginer l'atteinte à la virilité que cet état pouvait lui porter, mais que voulez-vous, je suis maman moi-même, la naissance est donc quelque chose de beau pour moi ! J'en ai parlé longuement avec Marilène, qui s'occupait de son petit Jancis tout en gardant un œil sur son époux. Elle aussi est très inquiète, nous avons doucement essayé de lui suggérer de voir un psy, mais rien à faire, il ne veut pas. Pour lui, une seule chose compte, c'est que personne ne sache, surtout ! Il pense que ça aggraverait nos problèmes avec les Cross père et fils. Mais qu'est ce qu'on y peut après tout ??? Il n'a pas choisi ça ! Enfin bon, Robinton a cessé d'aller au travail pour qu'on ne le voit pas dans cet état, et c'est moi qui doit lui ramener tous ses dossiers en cours le soir. Ça fait bien, pensez, c'est maman qui ramène les devoirs à son fils tous les soirs !!

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Alors que son frère venait à peine d'être admis en clinique pour "l'opération" (je suis morte d'inquiétude, personne ne sais toujours ce qu'ils vont lui faire… maudits charlatans !), je rentre chez moi un soir et qui je trouve en évanouie sur la moquette du salon ? Lessa, je vous le donne en mille ! Remarquez, je me doutais bien de ce qui se passait, il me semblait que sa taille s'était épaissie et qu'elle passait sa vie dans le frigo, comme Marilène à l'époque.
Avant d'appeler les secours, j'ai essayé de la réveiller par mes propres moyens, c'est à dire un aller-retour de gifles. Si ça, ça ne la réveille pas, j'appelle les pompiers…
Mais la voilà qui ouvre les yeux et regarde d'un air hagard autour d'elle, se demandant visiblement ce qu'elle peut bien faire par terre. Je l'aide à s'asseoir sur le canapé et je lui demande si elle n'aurait rien à me dire, des fois… Et là voilà qui fond en larme (c'est les hormones, ça…). Résistant à l'envie de lui coller un autre aller-retour pour la calmer, j'attends patiemment qu'elle reprenne ses esprits en lui tenant la main. Finalement, entre deux hoquets, elle finit par m'annoncer qu'elle croit bien qu'elle est enceinte. Sans blague ! Bon, il faut que je prenne la situation en main. Cette tête de mule, n'ayant pas osé me l'avouer, n'avait évidemment pas fait attention à sa santé et s'était épuisée au boulot, pensant que de toute façon, ça ne la fatiguerait pas tant que ça. Dès demain, je la surveille pour qu'elle ne travaille pas trop et puis on va s'occuper un peu de son congés maternité.

A force de la cajoler, j'ai fini par avoir le fin mot de l'histoire. Ma fille n'y connaissant rien en aventures amoureuses (forcément, elle ne s'y étais jamais intéressée !), elle a cru qu'avec un vieil homme comme son professeur, elle ne risquait absolument rien, donc elle ne s'est pas embarrassée de protection, et forcément, ce qui devait arriver, arriva… Ah là là, qu'est ce qu'il ne faut pas entendre, à notre époque !
 

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Ah, enfin, on m'a rendu mon Robinton entier, sans trop de séquelles physiques ! Les séquelles psychologiques, on verra sur le tas. Et il est rentré à la maison avec un adorable bébé… tout vert ! Personne ne s'explique cette paternité, ni la couleur de l'enfant, mais pour l'instant, cette petite fille est tellement mignonne… on s'en occupe pas trop. Moi, je coule des jours heureux avec mes petits enfants, Jancis et Meer, sans compter la petite fille à venir de Lessa ; m'occuper d'eux me redonne goût à la vie. Pendant que je leur apprends à marcher ou parler, au moins, je ne pense plus à mon Jacques, et au vide qu'il a laissé, ni au bras de fer que j'oblige Kier à avoir avec Sentil. Quoi que de ce côté, Sentil a l'air d'en voir des vertes et des pas mures avec ce vieux roublard de Kier ! Kier, avec ses 51% trône royalement au conseil d'administration de l'Orlithe, paraît nous mépriser Robinton et moi (c'est pour la bonne cause) et méprise pour de vrai Sentil. D'autant plus que ce dernier est dans un cul-de-sac, il manque de prises sur Kier pour l'obliger à vendre ses parts.

Moi, ça m'amuserait presque de regarder Sentil réfléchir à sa situation, on voit quasiment les rouages de son cerveau malfaisant tourner derrière son front épais… Mais ce qui m'amuse le plus, c'est de regarder Meer trébucher lorsqu'elle essaie de marcher pour me suivre partout. C'est tellement mignon à cet âge là !

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Et pendant ce temps là (mon dieu que ça file vite à mon âge), je n'ai pas vu que mon petit Sebell grandissait et était devenu un homme… Par contre, je m'interroge vraiment beaucoup sur lui. Je suis bien évidemment sure du contraire, mais parfois on dirait que ce garçon tient beaucoup plus de Florian que de Jacques… Nous revoilà parti avec le défilé des gens dans la maison, Sebell leur courant après et finissant avec eux, soit dans le lit, soit dans la fameuse baignoire Folamour de Florian. Et pour la bagatelle, il est comme lui, il ne regarde pas au genre… Homme, femme, m'a-t-il dit, quelle importance pourvu qu'on s'aime ?
Mouais, certes, s'il le dit. Ça ne me plait pas trop, mais je dois être vieux jeu, probablement.

Lui aussi à en juger par certaines de ses techniques de drague. Figurez-vous qu'il suit Karène (la femme de ménage) pas à pas dans toute la maison en tenant Meer dans les bras et en jouant au tonton désireux d'avoir des enfants… Mais c'est que ça a l'air de fonctionner car je crois bien que la demoiselle a fini dans son lit récemment…

A ma grande surprise, il m'a demandé s'il pouvait s'investir dans l'Orlithe Corporated, mais pas comme Robinton, bien sûr. Nous en avons discuté, et finalement, on a trouvé des idées intéressantes. Il aime tellement cuisiner (il a tout appris avec Jacques) que je lui ai débloqué des fonds pour qu'il crée son propre restaurant, et laissez moi vous dire que ça l'a enthousiasmé ! Mais maintenant, je me sens revenu quelques 40 ans en arrière, lorsque Florian était en cuisine et nous ramenait ses escouades de marmiton à la maison pour… enfin vous voyez quoi !

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Mais ça n'est pas croyable… Toujours pareil, à peine la famille retrouve-t-elle un équilibre que revoilà une catastrophe ! Alors que Lessa venait de donner le jour à la petite Menolly et me la tendait en refusant catégoriquement de donner le moindre biberon, Marilène n'est pas revenue du travail. Un peu paniqués, Robinton et moi avons appelé des amis pour la localiser, puis, juste avant qu'on se décide à donner l'alerte à la police, Lessa crie qu'elle a reçu un mail d'une personne inconnue contenant une photo de Marilène. Pauvre enfant, elle avait l'air enfermée dans une pièce sombre pleine de cafards sans nourriture fraîche ni de commodités, apparemment… Tout de suite, nos soupçons sont allés vers Sentil, et ils étaient justifiés car, lorsque nous sommes allés au manoir Cross avoir des explications, il nous attendait sur le perron de sa porte. Je me jetais sur lui, vociférant :
-Où as-tu mis ma belle fille, espèce de vautour ??!!
Oh, que je n'aime pas ce sourire narquois qui apparaît sur ses lèvres ! Sentil nous a regardé d'un air calme et nous a dit :
-Je ne nierai pas que je sais où elle est, certainement pas ici au passage, et j'irai droit au but : pas de police, et la condition pour que je vous la rende est que le vieux Kier Gray me cède des parts de l'Orlithe Corporated.
Me voyant prête à le déchirer, bec et ongles sortis, Robinton m'empoigna et m'amena directement chez Kier pour qu'on s'arrange avec lui. Celui-ci accueillit la nouvelle sans surprise, mais il avait prévu le coup et fait surveiller Sentil. Il connaissait donc les cachettes possibles. Et il ne s'est pas trompé lorsqu'il a fait envoyer des agents à lui dans une petite cabane à la frontière de Ruatho, cabane où nous avons retrouvé Marilène… malheureusement déjà morte.

C'est une tragédie, bien évidemment, mais ça nous a fait prendre conscience que Marilène était terriblement effacée et finalement, personne ne l'a pleuré très longtemps, Jancis y compris.

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Nous l'avons tout de même ramenée chez nous et enterrée dans le cimetière familial. Mais que ce soit sa captivité ou notre deuil express, il y a quelque chose qu'elle n'a pas digéré ! Car son fantôme sort presque toutes les nuits et nous met toute la maison en émoi ! On m'avait dit que les fantômes ne savaient pas monter les escaliers, et bien je vous confirme que si ! Elle n'a eu de cesse de monter là-haut sortir les enfants du lit jusqu'à ce qu'on se débarrasse de son ancien lit qui semblait l'attirer là-haut comme un aimant. Et vas-y que je te hante le micro onde, les chaises, les lampes, que j'allume la télé ou l'ordinateur ou encore que je te pille le frigo ! Je regrette vraiment d'avoir dit de Florian que son fantôme était caractériel ! Lui au moins reste dehors ! Quant à Jacques, on a vu son fantôme traîner une fois autour de la piscine mais il a disparu avant que j'arrive. Depuis, il n'a pas réapparu, sans doute par égard pour ma tristesse…

En tout cas, pour Marilène, on ne sait pas encore quoi faire. Si elle continue à être insupportable, on renverra son cercueil à sa famille, ou alors, on utilisera un des outils de travail de Lessa, un téléphone qui paraît-il, est relié directement avec la Mort, et permet de négocier la résurrection de nos être chers. Evidemment, Lessa est très emballée par cette idée, mais moi, je ne suis pas bien chaude. Les morts et les vivants, chacun à sa place ! Mais il faut vraiment qu'on fasse quelque chose, on dirait vraiment qu'elle en veut à Meer particulièrement, la pauvre petite a loupé plusieurs jours d'école. Forcément, Marilène la sort du lit 4 fois par nuit alors le matin, son petit visage vert est tiré et, sous ses yeux bleus (héritage Orlithe, sans doute), y'a des cernes jusqu'à par terre…

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Enfin, on s'organise comme on peut… Robinton, avec l'âge, a pris de l'autorité sur le fantôme de feu sa femme et on a au moins obtenu qu'elle ne monte plus. Il n'y a que Lessa qui dort en bas, il n'y a rien qui lui plait mieux que de se faire sortir du lit par des hurlements sinistres. Elle se lève fatiguée mais de super bonne humeur… Ou alors, elle ne dort plus et passe la nuit sur un divan avec un bouquin, guettant les allée et venues des habitants de notre caveau familial. Je lui ai bien dit qu'elle aurait d'autres choses à faire, comme par exemple s'occuper de sa petite fille qui, depuis que JE lui ai appris à parler, ne cesse de me demander "où est maman ?". Qu'est ce que je peux lui répondre? Elle chasse les fantômes ? Elle n'a pas de temps pour toi ?

Malheureusement, Lessa a clairement montré son désintérêt pour Menolly, ce qui me fait fulminer de rage. On reconnaît bien les gênes du père, là ! Pas question pour elle de changer des couches ou de donner des biberons, c'est pour les petites gens tout ça. Et puis, comme elle m'a dit :
-Maman, un bébé ne m'intéresse pas, ça crie, ça ne parle pas, je préfère attendre qu'elle grandisse un peu, elle sera bien plus intéressante…
J'en suis restée clouée… Je n'ai même pas su quoi répondre… La seule chose de bien, c'est que depuis la naissance de Menolly, le fameux professeur n'a pas réapparu à la maison. Je soupçonne une dispute d'amoureux et un refus d'assumer une paternité très tardive. Enfin, "c'est bien", façon de parler. Heureusement pour Menolly qu'elle a des oncles et des cousins pour s'occuper d'elle. Jancis particulièrement, s'en occupe très bien, mais je soupçonne les mêmes raisons que Sebell. Il est loin d'être comme son père celui-là, il court tous les jupons. Et je n'ai pas honte de dire que son physique en fait un concurrent plus que sérieux pour Sebell, même à son jeune âge.

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