Et oui, car le torchon brûle entre Faranth et sa
Et oui, car le torchon brûle entre Faranth et sa mère et
entre Valentine, Brekke et Mirrim. Le passage de Brekke dans l'âge mur n'y a
rien arrangé. Elle a piétiné, râlé, boudé, elle est même allé jusqu'à feindre
d'ignorer cet anniversaire mais rien n'y a fait : la voilà plus âgée que la
séduisante Valentine (que ça faisait bien rire) et ça ne lui plait vraiment,
mais vraiment pas !
Mirrim avait invité Alain pour l'occasion, mais vu la tête
de Faranth, ça n'avait rien d'une bonne idée…
Alors que la soirée battait son plein (si on peut appeler ça
une adolescente boudeuse et deux femmes se chamaillant sous les yeux de deux
jeunes enfants), Mirrim a entraîné Alain pour discuter tranquillement avec lui.
Savourant cette liberté, les deux amoureux s'étreignirent longuement. Mirrim
fut la première à se dégager. Elle regarda Alain avec un petit sourire triste :
-Ça me fait tout bizarre de ne plus cacher nos petits gestes
de tendresses. Ça me rappelle une histoire dont j'ai entendu parler, dans une
lointaine ville…
-Oui, c'était à Véronaville, je crois. Une Juliette et son
Mercutio…"
Ils échangèrent un regard complice. Mirrim, à contrecoeur,
reprit la parole :
-Tu sais, Alain, par contre, je ne sais pas si je suis prête
à… à… vivre à fond cet amour. Ça me fait presque peur.
-Je comprends ma belle… Je suis comme toi. Je pense qu'il
vaut mieux que nous ne pressions pas, pour que nous ayons le temps d'apprendre
à nous aimer à fond et au grand jour.
-Oui, tu as tout à fait raison. Et puis c'est tellement dur
avec Faranth qui ne me pardonne pas…
-C'est normal, comprends-la… ça lui passera un jour !
-Oui, sans doute… Heu… j'espère que, du coup, tu comprendras
que je ne t'invite pas tout de suite à t'installer ici…
-Oh mais bien sur allons ! Je ne m'attendais pas à une telle
proposition, ça aurait été beaucoup trop rapide !
-Bien…
Alors serre moi encore, profitons un peu de ce calme avant que Valentine ne
revienne faire des remarques perfides sur nous deux…"