L'arrivée de la cinquième génération
Voici la suite de la chronique qui a débuté sur le site officiel des sims : A la conquête de Ruatho, Legacy challenge. Comme son nom l'indique, il s'agit de la réalisation du legacy challenge, épreuve bien connue chez les joueurs de Sims 2. Le début est en cours de rappatriement depuis le site officiel, et se trouve dans la catégorie Le début du Ruatho.
Ne vous laissez pas rebuter en vous disant "Encore un legacy !!". Je n'aurai pas la prétention de me lancer des fleurs, mais mes fidèles lecteurs ;) disent eux-mêmes que j'ai réussi à camoufler le legacy sous une histoire. Alors, pourquoi ne pas se laisser tenter ? :D
Bonne lecture !
Dernier épisode du 13 mars 2006
Les jumeaux rentrèrent donc tout
de suite sur le campus. Alain prit à peine le temps de poser ses bagages et
fila voir Mirrim, le cœur déchiré. Sur la route, il ne pouvait empêcher ses
larmes de couler…
Enfin, il arriva en vue de
l'association des Orlithe. Mirrim, qui guettait son retour, se rua hors de la
maison et se jeta sur Alain pour l'embrasser. Alain, la mort dans l'âme, n'eut
pas le courage de la repousser tout de suite ; il savait que c'était le dernier
baiser qu'ils partageaient.
Enfin, il rompit leur étreinte.
Il prit Mirrim par les épaules et la regarda dans les yeux.
-Mirrim, rentrons s'il te plait.
J'ai beaucoup de choses à te dire.
-Tu vas me raconter ce que vous
voulait ce notaire ?
-Oui. Viens.
Arrivés à l'intérieur, ils
parlèrent. Alain lui expliqua tout :
"Mirrim, ma douce, le
notaire m'a appris quelque chose de terrible Je préfère aller droit au but
plutôt que de tourner autour du pot. Ton oncle Sebell, tu t'en souviens ?
-Bien sûr, mais que vient-il
faire là ?
-Sebell a eu une aventure avec ma
mère, il y a environ 18 ans. De cette aventure sont nés deux bébés… Marc et moi.
-Quoi ?! Mais tu veux dire
qu'alors… alors…
-Oui, Mirrim. Ça signifie que
nous sommes de la même famille tous les deux. Ce qui signifie, pour moi, que…
Alain étouffa un sanglot.
-ça signifie que nous ne devons
plus rester ensemble.
-Noooooooooooooooooon ! Alain, ça
n'est pas possible, il faut vérifier, je ne peux pas accepter ça, je t'aime
trop !!
-Mirrim, il faut accepter cette
vérité ! Il n'y a rien à vérifier, le notaire est l'exécuteur testamentaire de
Sebell, mon PERE ! Souviens toi, Menolly a dit un jour que j'avais un curieux
air de famille, mais qu'elle n'arrivait pas à définir d'où.
-Nooon…
Mirrim s'écroula en sanglot dans
les bras d'Alain. Ils restèrent longtemps enlacés, jusqu'à ce que la nuit
tombe, sanglotant, sans dire un mot. Alain, à bout de force, se força à partir
lorsque Brekke rentra, lui expliquant la situation en quelques mots prononcés
d'une voix cassée avant de lui confier celle qu'il considérait la veille encore,
comme la future mère de ses enfants.
Dès lors, Brekke ne quitta plus
sa cousine. Personnellement, son lien de parenté avec Marc et Alain la laissait
de glace… Marc était oublié depuis longtemps, et son souvenir écrasé par toutes
les conquêtes qui avaient suivi. Mais Mirrim… Elle n'avait plus goût à rien.
Brekke avait même dû l'empêcher de partir de la fac pour aller s'installer le
plus loin possible.
"Mirrim, tu ne peux pas
partir comme ça. Pense à la famille ! Et toi qui parlais de tes responsabilités
avant d'arriver ici !
-La famille ? Ma mère a fichu le
camp, pour mon père, je ne suis que l'héritière. Il n'y a vraiment que toi,
mais ta présence me fait trop penser à… Et puis mes responsabilités ?? Je suis
sure que tu ferais une très bonne héritière.
-Mirrim ! Mais tu bosses depuis
toute petite pour ça !
-Non. Maman me faisait bosser.
J'ai juste pris le pli.
-Mais tu ne vas pas gâcher toutes
ces années de boulot. Et puis, je ne veux pas être l'héritière ! De toute
façon, tonton Jancis refuserait, ça c'est sûr."
Mirrim eut un petit sourire
triste.
-Moi non plus, je ne veux plus
être l'héritière. Je m'en fiche. A quoi ça me servirait si Alain n'est pas là
pour partager ces moments avec moi ?
Brekke se leva et prit sa cousine
dans ses bras. Mirrim, à nouveau, pleurait. Elle pleurait tant depuis qu'elle
savait !
-Mirrim, lui dit-elle d'une voix
douce, laisse toi le temps d'y voir clair. Ne prends pas de décision hâtive.
Avec du temps, tu rencontreras d'autres personnes, tu verras les choses
autrement. Regarde, rien que le vendeur de plat chinois, ou ce type qui se
balade tout nu sont prêts à vendre père et mère pour être avec toi.
Pour toute réponse, Mirrim s'enfouit un peu plus dans les bras de Brekke et y pleura longuement.
Les choses évoluèrent peu. Mirrim suivit le conseil de Brekke de ne pas prendre de décision hâtive, et resta sur le campus. Brekke, de toute façon, supposait que c'était dans l'espoir d'entrapercevoir Alain qui était toujours ici. Mais elle ne croisait que Marc (il faisait lui aussi économie) qui ne lui disait rien d'autre que "Alain préfère ne pas te voir, ça le fait trop souffrir. Il n'a vraiment pas le moral".
Alors, Mirrim errait. Elle se
levait, allait en cours quand elle devait et restait plantée devant la télé le
reste du temps. Brekke prit les choses en main un certain temps : elle persuadait
ses amants de faire les devoir de Mirrim, elle ramassait elle-même les
simflouzes sur les arbres pour le projet de fin de cursus de Mirrim. Mais
difficile de mener ça de front avec ses propres études de psycho et ses
nombreux amants qui défilaient !
Alors un matin, au petit
déjeuner, elle décida de changer de tactique. Apparemment, maintenir Mirrim
dans une boule de ouate ne la faisait pas réagir. Il fallait la bouger et
relancer la machine !
-Mirrim, j'aimerais qu'on ait une
discussion sérieuse toutes les deux.
-Mmmm ?
-Voilà à peu près 6 mois que tu
te complais dans ton malheur. 6 mois que je récolte de l'argent pour toi. 6
mois que je te fais faire tes devoirs. 6 mois que je fais le ménage (beuark !).
Je continuerais à le faire si je savais que ça pouvait t'aider. Mais je n'en ai
pas l'impression.
-Ce qui veut dire ?
-Que je ne vais plus faire ces
choses pour toi. Je pense que tu devrais avoir eu le temps de te remettre, au
moins un peu, suffisamment pour retrouver le contrôle de ta vie.
-Je n'ai goût à rien. Je n'ai pas
envie de faire toutes ces choses…
-Je sais, mais je voudrais que tu
les fasses quand même. Tu ne peux pas rester toute ta vie comme ça !
-Mais… sniiiif… Tu sais, je… je
pense à lui… Je… je l'aime toujours.
Décontenancée, émue, Brekke
préféra se lever et commencer à partir. Elle avait mal en voyant sa cousine
comme ça.
-Essaie de faire l'effort de
faire autre chose. Je crois que tu penseras moins à lui. Je t'aiderai, mais il
faut que tu fasses des efforts. Je te laisse réfléchir à ça.
Dès qu'elle fut dehors, Brekke
fondit en larmes. Malmener Mirrim comme ça lui fendait le cœur, car les deux
cousines étaient devenues plus proches que jamais durant leur cohabitation à la
fac. Pour tenter de se changer les idées, elle fila directement en centre
ville, histoire d'essayer des vêtements. Ben oui, elle n'en achetait pas pour
aider Mirrim à faire son projet, mais ça n'empêche pas d'essayer non ? Surtout
qu'en cours d'essayage, elle rencontra une de ses "connaissances",
Sébastien, un séduisant rouquin qui la faisait craquer en ce moment. Il semble
même qu'elle l'ait invité dans sa cabine d'essayage, histoire de se réconforter
un peu…
Bref, en tout cas, quand elle
revint à la maison, Mirrim avait l'air d'avoir réfléchi. Elle promit à Brekke
de faire tout son possible pour retrouver ses activités "d'avant".
Mais elle n'avait pas envie de rencontrer quelqu'un. Rencontrer des gens
discuter, ça oui, mais elle savait que "l'amour n'était plus pour
elle".
Brekke la prit dans ses bras et
la félicita. Mais son petit sourire en coin en disait long sur ce qu'elle
pensait de sa dernière phrase : "Pff, tu verras bien petite sotte, si
l'amour n'est pas pour toi ! S'il y a au moins une chose que j'ai apprise,
c'est qu'il y a de l'amour pour tous ceux qui en veulent, sur cette terre. Et
quand ça te reprendra…
Pendant de temps là, à Ruatho :
Et pendant que les deux cousines
tentaient de recouvrer un certain équilibre, ça chauffait dur à la maison.
Après toutes ces années, Menolly avait fini par prendre son parti de son état
de ressuscitée, et l'amitié de Meer avait grandement aidé à une stabilisation
de son état de santé (y compris les médicaments, tout de même). Reprenant donc
confiance au fil du temps, elle re-contacta ses anciens petits amis pour… Hem,
vous voyez bien, pourquoi.
Mais ça n'a pas plus à tout le
monde à la maison ! Jancis me demanderez-vous ? Naaan, Jancis faisait plutôt
profil bas depuis l'enfermement de Karène. C'est Léo, tout simplement, en
rentrant du boulot, qui tomba sur Menolly en pleine drague, et ça l'a choqué,
voyez-vous…
Et ce cafteur, il a
tranquillement attendu que Meer rentre du boulot pour tout raconter !
"Meer, ma chérie, tu te
rends compte ? J'ai surpris Menolly en train de draguer cette après-midi !
-Ah bon ? C'est drole, ça lui
avait passé, cette habitude de coureuse… ça lui aurait donc repris ?
-Mais on dirait bien ! C'est
épouvantable !
-Pourquoi tu le prends si mal,
mon chéri ?
-Meer, elle est MALADE !
-Oui, mais elle se soigne, non ?
-Non, elle maintient son état.
Elle est toujours contagieuse, tu ne te rends pas compte, ma chérie ! Elle
pourrait contaminer tous ces gens, elle ne peut pas se permettre de faire ça !"
Meer tourna longtemps la chose
dans sa tête. Elle alla voir par elle-même si Menolly avait repris ses
mauvaises habitudes. Et constata bien évidemment ce qu'il en était…
Un soir, Meer finit par
déclencher la discussion. Elle avait longuement observé Menolly et s'était
rangé à l'avis de Léo : ce qu'elle faisait était déraisonnable. Elle invita donc
Menolly avec elle dans le bureau.
"Nolly, je me suis aperçue
que tu avais recommencé à draguer à tout va.
-Oui, hein, tu as vu ? C'est
signe que le moral revient ! Depuis le temps…
-Nolly, le moral, peut-être, mais
la santé ?
-Quand le moral va, ça aide bien,
pour la santé, non ?
-Moui…
-Mais qu'est-ce qui se passe ? Tu
n'as pas l'air contente…
-C'est vrai que je ne suis pas
très contente… Tu ne te soucies vraiment pas des gens, je trouve ! Toi, tu vas
peut-être pas trop mal, mais est-ce que tu te rends compte de tous ces gens que
tu pourrais infecter ? Et combien il y en a d'ailleurs ?"
Menolly répondit d'une toute
petite voix :
"Ben cette après midi, au
centre commercial, ça faisait… 30
-Trente ?!? Mais enfin, est-ce
que tu réfléchis un peu ?? J'étais la plus heureuse du monde quand je t'ai fait
revenir des morts, mais aurai-je d'autres morts sur la conscience ? Ne peux-tu
pas te retenir, bon sang ?"
Menolly baissa la tête et
commença à sangloter.
"Meer, je pensais que toi au
moins tu comprendrais. Tu es la personne de la famille qui compte le plus pour
moi. Que tu aies cette opinion de moi me rend terriblement malheureuse.
-Mais alors arrête ! Et tout se
calmera !
-Mais Meer ! Tu sais que j'ai
besoin de cette chaleur humaine pour me sentir bien ! Je me sens de mieux en
mieux depuis que je revois mes anciens amants ! Et puis je prends mes
précautions, tu sais, je ne fais pas ça de façon écervelée…
-Peu importe… Le risque zéro
n'existe pas. Je suis peut-être intransigeante, mais c'est ce que je pense. Je…
Nolly… Je ne cautionne vraiment pas ce que tu fais. Fais en ce que tu en veux,
mais c'est ainsi."
A la suite de cette discussion,
les relations entre Meer et Menolly ne cessèrent de se dégrader, au grand
regret de chacune d'elles, pour couronner le tout. Mais elles étaient toutes
deux persuadées d'être dans le vrai. Cette ambiance chagrina tellement Menolly
qu'un jour elle décida de quitter la maison.
"Meer, j'en ai assez, c'est
trop dur, je préfère partir d'ici.
-Tu n'es pas obligée, tu sais.
Meer répondit froidement, mais la lueur d'inquiétude dans ses yeux démentait
son ton.
-Si, vous me désapprouvez tous,
c'est trop dur à gérer. Je n'ai pas d'enfant, pas de mari, je préfère partir et
laisser la maison à ceux qui en ont."
Et hop, à peine quelqu'un part
que quelqu'un d'autre arrive, dans cette maison. Brekke vient de rentrer et
poser ses valises dans l'ancienne chambre de Menolly. Il était tard et seul Léo
était encore debout.
"Papa ! Viens ici que je te
fasse un bisou !
-Brekke ! Ma petite chérie ! Tu
es déjà rentrée ? Comment vas-tu ?
-Ben écoute moi, ça va plutôt
bien. Ma fête de fin d'étude était super, mais je te raconterai tout ça plus
tard. Vous avez eu des nouvelles de Mirrim ?
-Boh, pas plus que d'habitude.
Elle n'appelle pas très souvent, tu sais… "
Brekke se mordit la lèvre.
-Moui, je sais. Elle ne va pas
très fort. Un chagrin d'amour.
-Ah ? Oh, elle est jeune, ça lui
passera…
-Oui, c'est ce que je lui ai
répété. Dis-moi, sinon, vous n'avez pas eu non plus de nouvelles des jumeaux Lamy
?
-Qui ça ? Ah, oui, ces deux
garçons qui vous rendaient souvent visite ? Non, pourquoi ?
-Oh pour rien, pour rien. C'est
bizarre, tout de même…"
Léo ne releva pas. Il tombait de
sommeil et ne pensait plus qu'à son lit.
Bizarre, aurait également pensé
Mirrim si elle s'était attardée à réfléchir à ça. Mais elle n'y réfléchissait
guère. Le départ de Brekke la touchait plus qu'elle ne le pensait. Mais bon,
elle se disait qu'il ne restait plus qu'un semestre, après tout.
Un semestre à récolter des simflouzes
et à bosser. Elle avait également une vie sociale développée, avec beaucoup
d'amis, mais aucun homme en vue. Et pourtant, ça n'était pas faute de
prétendants ! Comme lui avait dit Brekke, Le livreur de plat chinois et le mec
qui se balade tout le temps tout nu lui couraient après sans arrêt. Parfois, en
se retournant, elle trouvait l'un des deux derrière elle, un cadeau à la main.
Boh, parfois le mec tout nu, Paco, se contentait de se trémousser tout nu
devant elle, mais elle avait appris à faire avec et à ne plus être surprise.
Tant bien que mal, elle
continuait à avancer et finit même ses études. Elle rentra immédiatement à
Ruatho, assez fière, quand même de ses résultats. A peine quelques jours après
son retour, son père la convoqua dans son bureau.
"Bien, Mirrim, maintenant
que tu as fini tes études, il va être temps d'assumer le rôle d'héritière
auquel on te destine depuis ta plus tendre enfance.
-Et bien puisqu'il est temps,
allons-y. Comme tu l'as dit, vous m'avez préparé à ça depuis longtemps. En
plus, tu ne m'as pas demandé, mais j'ai eu mon diplôme avec félicitations !
Grâce à mon projet que j'ai réussi à mener.
-Oui, hem, c'est bien, mais ça ne
presse pas…
-Comment ça ?
-Et bien, tu as tout ton temps
pour reprendre l'Orlith Corporated. Je l'ai fait prospérer plus que mes
prédecesseurs, je pense que tu as tout le temps d'apprendre avec moi toutes les
ficelles, pour éviter de tout gacher.
-Humpf, merci de ta confiance !
-Ahem, désolé, mais tu vois ce
que je veux dire ? Enfin bref, ce qui m'interesse, c'est l'autre partie de tes
responsabilités. Heu…
-Mais de quoi parles-tu, enfin ?
-Je parle de ton mariage, voilà !
-Quel mariage ?? Je n'ai pas
l'intention de me marier !
-Et bien, tu dois donner un
héritier à la lignée, pour assurer l'avenir. Or, je n'ai pas l'impression que
tu aies de petit ami…
-Ce n'est pas quelque chose dont
je souhaite parler avec toi.
-Ah oui ? Et bien moi je veux en
parler ! Tu dois trouver un père pour les futurs héritiers des Orlithe ! Et si
tu n'as personne, ne te fais pas de souçis, j'ai trouvé des prétendants qui
t'iront très bien !
-Mais qu'est-ce que tu en sais,
enfin ! Je ne veux pas parler de ma vie amoureuse, mais sache que je n'ai pas
l'intention de me marier ! Si tu veux des héritiers, je pourrais toujours en
adopter.
-Ah non ! Il faut que le sang de Grand-Mère
Moreta coule dans ses veines ! Je te préviens, trouve toi un mari, ou c'est moi
qui t'en trouves un !
-Et comment tu comptes me forcer,
exactement ?
-J'ai plus les moyens que tu
croies… J'ai le bras long, je peux pourrir la vie de pas mal de tes amis, à
commencer par Brekke, s'il le faut"
Hors d'elle, Mirrim bondit du
canapé et sortit de la pièce en hurlant "Tu es ignoble !!" à son
père.
Resté seul, celui-ci se releva
péniblement et marmonna pour lui-même :
"Pense bien ce que tu veux.
L'essentiel, c'est le rejeton…"
Après ça, Mirrim fulminait. Elle
laissa passer quelques jours à réfléchir et se rendit à l'évidence : elle ne
voulait pas que d'autres souffrent à cause d'elle. Il lui fallait un mari ? Et
bien elle en trouverait un. De toute façon, ce ne pourrait être Alain, alors... Après mure réflexion, elle prit son carnet
d'adresse, et appela Paco. En quelques mots, elle lui proposa de venir habiter
chez elle. Ni une ni deux, Paco fit ses bagages et rappliqua.
Curieusement enjouée, Mirrim fit
les présentations dès que Paco eut franchi le seuil de la porte.
-Jancis, je te présente mon
nouveau copain, Paco.
-Aaaaaaaaaaaaah ! Paco ! Enchanté
mon garçon ! Soyez le bienvenu chez nous ! Mirrim, ma chérie, je n'aime pas
beaucoup quand tu m'appelles Jancis. Appelle moi papa.
-….
-Hum, bref, reprit Jancis. Alors,
Paco, il parait que vous venez de finir vos études ?
-Tout à fait monsieur.
-Bon, fit Mirrim, je vous laisse
faire connaissance, je monte."
Peu de temps après, Paco rejoint
Mirrim dans leur future chambre. Mirrim l'invita à s'allonger pour discuter.
Elle fut on ne peut plus franche
avec lui. Son cœur était pris par un amour impossible, et son père voulait la
marier de force. Elle préférait donc s'unir avec quelqu'un pour qui elle avait au
moins de l'affection plutôt que de se retrouver avec quelqu'un qu'elle ne
connaîtrait peut être même pas.
"Tu es en train de me dire
que tu n'es pas amoureuse, Mirrim, non ?
-En quelque sorte. Je ne veux pas
te mentir, je ne veux pas t'embarquer là dedans malhonnêtement.
-C'est bien. Pour ma part, je
suis un scientifique, tu sais. Et ce côté scientifique me pousserait à partir
en courant. Mais parfois, il faut savoir écouter son cœur. Je suis amoureux de
toi depuis que je t'ai vu. Je serai idiot de refuser.
-Mais… ça ne te dérange pas que
je ne sois pas amoureuse ?
-Pas tant que tu me respectes et
que tu me dis toujours la vérité. Et pour tout t'avouer, je pense que ces
choses là peuvent venir avec le temps. Tu finiras peut-être par l'oublier, ton amour
impossible."
Et pendant que les deux futurs époux
faisait le point sur leur future vie sentimentale, Brekke avait compris le fin
mot de l'histoire et se marrait comme une baleine.
"Et bien ma petite fille ?
lui demanda sa mère, pourquoi tu ris comme ça ?
-Hi hi hi ! Et bien Paco !
-Quoi Paco ?
-Hi hi hi ! Mirrim ne l'a pas
choisi pour rien ! C'est un sim-nu !
-Quoi ? Tu veux dire ces mecs qui
se baladent tout le temps à poil ?
-Ouiiiiiiii ! Hi hi hi ! C'est
Jancis qui va mourir de honte !
-Roh là là… Ecoute, ne dis rien
tout de suite, Mirrim a déjà peu de choix, on ne va pas lui contrarier celui
là. Jancis aura bien eu le temps de l'accepter avant de s'apercevoir de ce qui
se passe…
Pour finaliser son plan, Mirrim devait tomber rapidement enceinte. Elle commença déjà par se fiancer rapidement avec Paco, histoire de montrer sa bonne volonté à Jancis. Et puis, puisqu'elle ne pouvait avoir Alain, elle pouvait au moins se consoler en ayant des enfants avec Paco, qui était aux petits soins pour elle…
Quant à tomber enceinte… Vous voyez vous-même… Visiblement, ça a rapidement fonctionné. Jancis serait aux anges…
…s'il ne s'était aperçu que Paco passait la majeure partie de son temps dévêtu. Sauf pour bosser, bien sûr, mais le reste du temps…
…TOUT le reste du temps, il le
passait nu. Chose déconcertante pour Jancis, le reste de la famille
s'appliquait soigneusement à ne pas paraître choqué, façon silencieuse de
soutenir Mirrim. Paco, parfaitement à l'aise, ne se rendait compte de rien, et
partageait sa vie entre : être nu, apprendre de nouvelles choses et s'occuper
de sa future femme qui devenait de plus en plus enceinte.
Et enfin, ce fut le moment. Le moment où Jancis, plus perplexe que jamais, renonça à s'opposer à cette curieuse union. Car la cinquième génération venait de voir le jour. Mirrim, aussi svelte que jamais, revint à la maison après quelques jours de maternité, et présenta la première née de cette génération : Faranth